L’ACIC est déçue de la non-reconnaissance des marchandises essentielles transportées par les chemins de fer canadiens de classe 1

L’Association canadienne de l’industrie de la chimie (ACIC) est déçue de la décision du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) de ne pas reconnaître les marchandises essentielles transportées par les chemins de fer canadiens de classe 1, y compris les marchandises critiques pour la sécurité du secteur canadien de la chimie.   

En mai, le CCRI a été invité à examiner si certaines livraisons ferroviaires, telles que le carburant, les denrées alimentaires et le chlore pour les installations de traitement de l’eau, devaient être déclarées services essentiels, ce qui permettrait aux expéditions de se poursuivre pendant les arrêts de travail. La décision du Conseil est préoccupante. Bien qu’il ait conclu qu’une interruption de travail dans le secteur ferroviaire ne présentait pas de risques immédiats pour la sécurité publique, le Conseil est d’accord avec l’ACIC et d’autres grandes industries pour dire qu’une telle interruption entraînerait des difficultés économiques et pourrait nuire à la réputation mondiale du Canada en tant que partenaire commercial fiable.  

« L’économie canadienne dépend du rail pour assurer le transport des produits et des marchandises. Les produits chimiques nécessaires au traitement de l’eau et des eaux usées sont expédiés par le rail. Beaucoup de nos membres sont captifs du CPKC et/ou du CN – il n’y a pas d’autres solutions viables pour les expéditions », a déclaré Bob Masterson, président et chef de la direction de l’ACIC.  

Les entreprises produisant des marchandises hautement réglementées – environ un tiers des membres de l’ACIC – entament les procédures d’arrêt avant qu’un préavis de 72 heures ne soit donné. Les autres membres ne peuvent fonctionner que pendant deux jours sans service ferroviaire avant de devoir fermer. La plupart seront fermés en moins d’une semaine.  

« Le secteur canadien de la chimie déplace à lui seul plus de 500 wagons par jour. Il faudrait plus de 1 500 camions-citernes routiers pour transporter la même charge. Il n’y a pas de plan B en raison du manque de disponibilité de ces camions et de ces chauffeurs, des coûts supplémentaires pour transporter les produits sur de longues distances et du fait que de nombreux produits chimiques ne peuvent être transportés par rail en raison de leur nature dangereuse », a déclaré M. Masterson.   

Plus de 76 millions de dollars de produits chimiques industriels sont transportés chaque jour sur le réseau ferroviaire canadien, soit 28 milliards de dollars par an. Les produits chimiques représentent près de 10 % de l’ensemble du trafic ferroviaire canadien. La grande majorité des automobiles, des produits forestiers, des minéraux et d’autres ressources clés sont expédiés par rail et il n’y a pas d’alternative.   

L’ACIC exhorte toutes les parties à travailler ensemble pour négocier une solution. Toutefois, si les négociations échouent, le gouvernement du Canada doit être prêt à agir rapidement pour ordonner aux parties de retourner au travail et à la table de négociation afin de protéger les Canadiens, les travailleurs canadiens directement touchés par l’interruption et l’économie canadienne.