Entretien avec le membre de la Division des plastiques de l’ACIC, Layfield Group Ltd.

Nous avons pris le temps de nous entretenir avec Layfield Group, membre de la Division des plastiques de l’ACIC, afin de mieux connaître l’entreprise. Dans les questions et réponses suivantes, nous parlons de leur engagement envers la durabilité, de la conception des produits, des nouveaux produits innovants et des pressions auxquelles l’industrie est confrontée.

Pour ceux qui ne le savent pas, pouvez-vous nous parler un peu de Layfield ?

Le groupe Layfield est une entreprise verticalement intégrée d’extrusion, de conversion, de fabrication, de distribution et d’installation. Depuis plus de 40 ans, nous fournissons des solutions sur mesure qui permettent à nos clients d’avoir l’esprit tranquille et de protéger nos communautés, l’environnement et nos familles. Notre mission est de protéger.


Alors que notre division Films souples fournit des solutions d’emballage personnalisées pour les marchés de l’alimentation, des aliments pour animaux domestiques, de l’industrie et de la médecine, notre division GeoPro fournit, fabrique et installe des géosynthétiques principalement pour la préservation de l’eau, le renforcement des sols et le confinement environnemental. Notre approche est la suivante : éviter de prendre des raccourcis et agir de manière éthique, avec un souci de qualité sans compromis.


Avec des sites en Colombie-Britannique, en Alberta, en Ontario, dans l’État de Washington et en Californie, nous sommes un fournisseur de premier ordre pour une grande variété de clients et d’industries.

Layfield est axée sur le développement durable ; pouvez-vous nous parler de certains des produits innovants que vous proposez et de tout ce sur quoi vous travaillez actuellement ?

Layfield est considérée comme une entreprise de solutions environnementales, qui aide à protéger notre environnement grâce à des options à faible teneur en carbone pour le confinement des eaux usées, l’atténuation des inondations, la protection de l’environnement, ainsi que des produits de conservation alimentaire et médicale.


Dans le secteur de l’emballage alimentaire et médical, nous sommes confrontés à des pressions sans précédent pour créer de meilleurs plastiques de fin de vie. Layfield, comme de nombreux autres transformateurs de plastique, s’efforce d’accroître son portefeuille de solutions durables. Ce qui nous différencie de certains producteurs, c’est que nous pensons que l’économie circulaire, en ce qui concerne le plastique, doit inclure le recyclage mécanique et avancé, ainsi que des plastiques « sans danger pour les décharges et les cours d’eau ».


À l’instar de nombreux transformateurs de plastique, la stratégie d’emballage durable de Layfield est également alignée sur les objectifs du Plastic Pact américain et canadien. Notre stratégie a consisté à augmenter notre gamme de produits How2Recycle®, préqualifiés et déposés en magasin, ainsi qu’à introduire des gammes de produits PCR.


Ce qui différencie Layfield de nombreux transformateurs conventionnels, c’est que, tout en continuant à offrir une solution recyclable, nous proposons également une solution de valorisation énergétique des déchets. Nous avons déposé une marque pour cette solution, Bioflex™. En outre, nous voulons partager notre expertise et les résultats de nos tests, voire collaborer avec nos concurrents pour faire progresser la technologie. Améliorer notre industrie et réduire notre impact environnemental. https://www.bioflexpackaging.com/

Quels sont les défis à relever pour concevoir et développer des offres de produits de plus en plus durables ?
Franchement, c’est un peu la pagaille tout au long de notre chaîne de valeur avec tous les agendas et les priorités en concurrence. Nombre de ces priorités sont fondées sur l’idéalisme et non sur des données empiriques pratiques.


Nous voulons faire ce qui est juste, sans avoir recours à des solutions de fin de vie écologiques ou uniquement axées sur le profit. Nous sommes confrontés à de nombreux défis dans la conception et le développement d’offres de produits de plus en plus durables. Il est décourageant de constater que l’on s’oppose à la meilleure solution parce qu’elle ne correspond pas à une solution environnementale concurrente ou plus idéaliste, sans finalité pratique.


Les « sceptiques légitimes » viennent s’ajouter au débat environnemental sur la voie à suivre. Dans le passé, d’autres solutions ont fait l’objet d’un « greenwashing », sans dévoiler complètement les inconvénients de leur technologie (création de microplastiques, impossibilité pratique de recycler ou de composter, etc.)
Les limitations technologiques en amont ou en aval de la chaîne de valeur créent également des obstacles considérables. La théorie et la pratique ne sont pas toujours en phase. En outre, le manque de clarté des orientations politiques entrave les investissements dans les équipements et les matières premières, car ces investissements ne se chiffrent généralement pas en milliers, mais en millions, voire en milliards.

Nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires pour répondre à la demande de produits durables nécessaires aujourd’hui, tout en surveillant l’évolution des prévisions du marché. Le fait de rester en contact avec de nombreuses organisations de durabilité telles que L’Association canadienne de l’industrie de la chimie (ACIC), la Sustainability Packaging Coalition (SPC), la Pet Sustainability Coalition (PSC) et la Western Plastics Association (WPA) nous aide à nous tenir au courant des nouvelles législations gouvernementales et des attentes de la société.

À quelles autres pressions Layfield est-elle confrontée ?

Notre industrie, en particulier en Amérique du Nord, se trouve à un carrefour extrêmement difficile sur le plan économique et environnemental. Nous subissons une pression extrême de la part de concurrents étrangers qui ont moins de réglementations, une main d’œuvre moins chère, des propriétés moins coûteuses, et maintenant des matériaux en résine moins chers qui sont principalement produits en Amérique du Nord. Les concurrents et les distributeurs étrangers semblent ne rien faire, ou très peu, pour promouvoir ces initiatives environnementales et ce sont les producteurs nord-américains, assiégés, qui en pâtissent. Il est frustrant que nous ne puissions pas nous unir en tant que société pour faire avancer nos programmes environnementaux et économiques continentaux.