Le gouvernement du Canada doit agir immédiatement pour prévenir une crise de santé publique à la suite d’une perturbation ferroviaire sans précédent 

L’Association canadienne de l’industrie de la chimie (ACIC) demande au gouvernement du Canada d’intervenir immédiatement pour rétablir les services ferroviaires essentiels à la suite de l’arrêt de travail sans précédent qui a pris effet à 00h01 aujourd’hui.  

« Avec chaque jour qui passe de cette suspension sans précédent du service ferroviaire national, les impacts sur l’économie, la sécurité publique, l’accessibilité financière et la disponibilité augmenteront de façon exponentielle », a déclaré Bob Masterson, président et chef de la direction de l’ACIC.  

Cet arrêt de travail aura bientôt des répercussions importantes sur la sécurité publique, car 96 % des Canadiens dépendent d’une eau potable salubre qui nécessite du chlore et des dérivés du chlore. Au fur et à mesure que l’approvisionnement en ces produits chimiques diminuera au cours des prochains jours, les municipalités de tout le pays seront obligées d’émettre des avis d’ébullition de l’eau.  

L’interruption du service ferroviaire a également des répercussions importantes sur l’économie en général. Le secteur canadien de la chimie transporte plus de 500 wagons de produits par jour. Si le chlore est essentiel pour fournir de l’eau potable aux Canadiens, d’autres produits chimiques fabriqués au Canada sont des éléments essentiels utilisés dans d’autres secteurs au Canada et en Amérique du Nord, notamment l’agriculture et l’agroalimentaire, les produits pharmaceutiques, l’industrie manufacturière, la construction, l’automobile, l’exploitation minière et la sylviculture.   

Compte tenu de la nature sans précédent de la situation, il est temps pour le gouvernement du Canada ou le Parlement de prendre des mesures pour mettre fin à ce différend. Le gouvernement fédéral et le parlement sont les seuls acteurs à disposer des pouvoirs et du mandat nécessaires pour protéger l’économie, sauvegarder notre relation commerciale la plus importante et assurer la sécurité publique face aux perturbations déjà en cours pour les producteurs de produits chimiques et leurs principaux clients au Canada et dans toute l’Amérique du Nord.   

Il est temps que le gouvernement du Canada impose un arbitrage obligatoire avec interdiction du droit de grève ou de lock-out. À défaut, les parlementaires doivent être prêts à introduire et à adopter une législation de retour au travail.  Il est temps d’agir.