L’amélioration de la sécurité ferroviaire est un voyage sans fin

Parmi les dizaines de mesures introduites depuis la tragédie de Lac Mégantic, au Québec, il y a dix ans, figurent des exigences strictes en matière de wagons-citernes, des restrictions de vitesse, des évaluations des risques sur les itinéraires clés, des règles plus strictes en matière de responsabilité et d’indemnisation, ainsi qu’une sensibilisation accrue.

Il est indéniable que la sécurité ferroviaire a été au centre des préoccupations des Canadiens ces derniers temps. Pour l’industrie chimique canadienne, la sécurité ferroviaire n’est pas seulement une priorité, elle fait partie de notre mission. Troisième secteur manufacturier du pays, contribuant pour plus de 64 milliards de dollars au PIB et soutenant des centaines de milliers d’emplois, notre industrie dépend fortement du transport ferroviaire, puisque près de 80 % des produits sont expédiés par voie ferrée. Le transport de certaines marchandises dangereuses, telles que les produits chimiques de traitement de l’eau et les produits chimiques essentiels à l’exploitation minière, à l’agriculture, à la sylviculture et à d’autres industries clés, est indispensable à notre bien-être et à notre économie.

Travaillant en étroite collaboration avec les transporteurs ferroviaires, les autorités gouvernementales, les régulateurs et d’autres partenaires, l’industrie de la chimie assume cette responsabilité avec le plus grand sérieux et s’engage à mettre en œuvre des initiatives efficaces en matière de sécurité ferroviaire. Elle fonctionne selon un ensemble de principes environnementaux et de sécurité connus sous le nom de Gestion responsable®. Ce système de gouvernance environnementale et sociale (ESG) propre à la chimie canadienne est mis en œuvre dans 73 pays et par 96 des 100 plus grands producteurs de produits chimiques au monde.

Notre industrie travaille main dans la main avec l’Association des chemins de fer du Canada, le ministre fédéral des transports et les fonctionnaires de Transports Canada pour améliorer l’environnement réglementaire afin d’atténuer les incidents et de les empêcher de se produire. Parmi les dizaines de mesures introduites depuis la tragédie de Lac Mégantic, au Québec, il y a dix ans, figurent des exigences strictes en matière de wagons-citernes, des restrictions de vitesse, des évaluations des risques sur les itinéraires clés, des règles plus strictes en matière de responsabilité et d’indemnisation, ainsi qu’une plus grande sensibilisation. Nous avons également mis en place des mesures supplémentaires pour assurer la sécurité des opérations en hiver et les plans d’intervention d’urgence ont été étendus à une gamme plus large de produits.

Une autre initiative clé, menée conjointement par l’Association canadienne de l’industrie de la chimie et l’Association des chemins de fer du Canada, est le programme TRANSCAER® (Transportation Community Awareness and Emergency Response). À l’aide de wagons-citernes de formation à la sécurité, d’une formation en réalité virtuelle et d’autres outils, les membres du programme TRANSCAER travaillent avec les communautés situées le long des corridors de transport du Canada pour les sensibiliser au mouvement des marchandises dangereuses et pour renforcer les capacités des premiers intervenants, en veillant à ce qu’ils soient équipés et capables de faire face aux incidents.

Les chemins de fer canadiens de classe I ont réalisé des investissements importants pour améliorer la sécurité. Au cours de la dernière décennie, plus de 20 milliards de dollars ont été investis dans le réseau ferroviaire pour améliorer la sécurité, la résilience et la fluidité du réseau.

Des améliorations continues et un sens partagé des responsabilités sont essentiels pour garantir la sécurité des Canadiens et la protection de notre environnement, et les résultats de ces efforts sont clairs. Les chemins de fer canadiens sont les plus sûrs d’Amérique du Nord. Au cours de la dernière décennie, les chemins de fer de marchandises ont réduit leur taux d’accidents de 16 %, tandis que le taux d’accidents impliquant des marchandises dangereuses a diminué de 49 %. Un incident, c’est encore trop, mais plus de 99,99 % des cargaisons de marchandises dangereuses transportées par train atteignent leur destination sans qu’un accident n’ait provoqué de déversement.

L’ampleur, le rythme et le soutien de la modernisation de la réglementation et de l’investissement dans l’infrastructure ferroviaire dans ce pays ont été sans précédent. Mais si nous avons fait de grands progrès, nous savons qu’il reste encore beaucoup à faire.

Guidés par l’éthique et les principes de Gestion responsable, nous nous concentrons sur l’amélioration continue et restons fidèles à notre engagement commun en faveur de la sécurité ferroviaire et du transport sécurisé des marchandises dangereuses, afin de protéger notre économie, nos communautés et notre environnement, d’un océan à l’autre.