Le Québec publie son budget 2022-2023
mars 23, 2022
Le ministre des Finances M. Éric Girard a présenté aujourd’hui son nouveau budget. Il s’agit du quatrième budget présenté par la Coalition Avenir Québec (CAQ) depuis son élection. Ce budget se réalise dans un contexte postpandémique, de perturbations géopolitiques, de pressions inflationnistes et d’attentes importantes envers la refonte du système de santé. Ces éléments viennent teinter ce nouveau budget. Globalement, ce budget prévoit des mesures totalisant plus de 22G $ d’ici 5 ans, dont 3.7G $ cette année.
Ce budget maintient le cap contre la lutte aux changements climatiques en injectant 1G $ de plus au plan pour une économie verte. Le gouvernement fait un premier pas de recul pour la subvention des véhicules électriques en réduisant sa subvention de 1 000 $ dès le 1er avril 2022.
Pour le système de santé, le gouvernement va investir 5.2G $ sur 5 ans dont 3.4G $ pour la gestion et la prestation de travail du personnel et 1G $ pour les services. Il va rehausser les soins et les services à la population (3.7G $). Le gouvernement pose également des gestes significatifs en éducation (persévérance scolaire et diplomation).
Ce budget présente peu de mesures économiques et elles sont timidement axées sur la recherche et le développement et les nouvelles technologies. En 2022-2023, le budget du ministère Économie et Innovation représente seulement 1,29 % des dépenses budgétaires, ce qui s’avère timide pour relancer l’économie. La santé et les services sociaux accaparent 46,19 % des dépenses contre 23,12 % pour l’éducation et l’enseignement; ces deux ministères occupants donc près de 70 % des dépenses budgétaires du gouvernement.
À l’égard de la hausse du coût de la vie, le gouvernement annonce une aide financière de 500 $ (versement unique) versé aux contribuables présentant des gains de 100K $ ou moins. Cette mesure coûtera 3.2G $ au gouvernement.
Face aux nouveaux défis actuels en matière de relance économique postpandémique, les mesures sont timides (immigration et qualification de la main-d’œuvre) ou inexistantes (pénurie de main-d’œuvre). Les entreprises se seraient attendues à ce que les ratios d’emplois en immigration soient augmentés et que la problématique de pénurie de main-d’œuvre soit davantage prise en charge par des investissements concrets.
Ce budget a été fortement jugé électoraliste par les différents partis de l’opposition.