L’industrie de la chimie est prête à relever le défi des déchets de plastique

Alors que nos dirigeants se rendent au Sommet du G7 à Charlevoix, au Québec, le 8 juin avec l’intention de proposer un accord de Paris sur les déchets marins, et que nos collègues de Plastics Europe et de l’American Chemistry Council proposent des cibles audacieuses pour réduire les déchets de plastique, nous sommes à un moment décisif en ce qui a trait à la politique publique et à la chaîne de valeur mondiale du plastique.

J’ai l’assurance que ce point d’inflexion créera les conditions requises pour l’optimisme, l’innovation et des progrès significatifs dans l’industrie de la chimie et le secteur des plastiques du Canada, alors que nous nous préparons à un avenir sans aucun déchet.

Dans le cadre de ce leadership, l’ACIC a formé un partenariat avec l’Association canadienne de l’industrie des plastiques et ses membres afin d’annoncer les cibles de réduction des déchets suivantes :

  • l’objectif idéal que 100 pour cent des emballages de plastique sont réutilisés, recyclés ou récupérés d’ici 2040, et
  • l’objectif provisoire ambitieux que 100 pour cent des emballages de plastique sont recyclables ou récupérables d’ici 2030.

Ces cibles ne seront pas faciles à atteindre.  Elles nécessiteront des actions de la part de toute la société.  Parallèlement, le problème des déchets marins exige que toutes les industries, chaque citoyen et chaque gouvernement de la planète s’unissent.

Nous sommes tous d’accord que les plastiques n’ont pas leur place dans l’océan, et dans tout autre cours d’eau, point à la ligne.  C’est un gaspillage considérable de précieuses ressources que le plastique soit utilisé une seule fois puis éliminé comme déchet.

Cependant, le plastique reste primordial pour notre avenir.  C’est un élément essentiel de notre mode de vie moderne et plus durable.  Il garde les aliments frais plus longtemps, il rend nos voitures et nos maisons plus efficaces sur le plan énergétique, il est extrêmement pratique et il fait tout ça de manière rentable et avec des avantages environnementaux évidents par rapport à d’autres matières.

L’industrie, avec les décideurs politiques fédéraux, provinciaux et municipaux et d’autres personnes influentes sur le plan politique, doivent commencer à collaborer plus étroitement afin de créer les conditions où la valeur du plastique peut être réalisée plus d’une fois et, dans certains cas, à de multiples reprises pendant son cycle de vie.  Notre rôle sera entre autres de concevoir des matières et des applications permettant une récupération, une réutilisation et une recyclabilité accrues.

Nous devons aussi penser mondialement.  Ni le Canada ni tout autre pays du G7 ne contribue de manière significative aux déchets de plastique dans les océans.  Les principaux responsables ont besoin d’une aide technique et financière d’urgence pour avoir accès à des services de gestion des déchets modernes et efficients, que nous tenons largement pour acquis au Canada.

Au Canada et dans les autres pays du G7, nous devons considérer le plastique différemment et arrêter de le voir comme un déchet qui doit être éliminé.  L’industrie de la chimie est prête à relever ce nouveau défi.